le village des chèvres

Par Agnieszka Rakoczy. Traduction Jean-Marc CAVALIER LACHGAR.

 

Cinq résidents de Androlikou, le  fameux «village des chèvres » dans Akamas[1] se sont réunis au début de Janvier dans la maison de leur nouveau Mukhtar[2]  pour parler de l’avenir de leur village.

 

 

Les participants à cette réunion, trois Chypriotes turcs et deux Chypriotes grecs constituent l’ensemble des membres du conseil  municipal du village nouvellement élu en Décembre dernier. Ce sont les habitants du village ayant vécu le plus longtemps ici : Ezgur Hassan Moustafa, âgé de 38 ans, son père Hassan Moustafa, âgé de 71 ans,  sa mère Hambou Moustafa, nom de jeune fille Pournoxouzi, âgée de 80 ans; Ekrem Mustafa (aucune relation),  la quarantaine né dans le village et venant de déménager depuis le nord à Androlikou il y a deux ans et enfin Demetra Saoulidou 53 ans ayant construit avec son mari une maison il y a huit ans (une des très rares Chypriotes grecques à posséder des terres à Androlikou)..

 

 

« Cet endroit pourrait être très beau », a déclaré Ezgur le nouveau Muktar . « Maintenant, il est tellement sale et boueux vous ne pouvez pas le voir.   Je suis né et j’ai grandi ici. Mes racines sont ici. J’adore cet endroit, c’est ma maison. Il est très douloureux pour moi de voir ce qu’il est devenu. Avant 1975, il y avait environ 600 personnes qui vivaient ici. Puis tout le monde est parti. Seuls cinq personnes sont restées – mes parents, mes frères et sœurs et moi. Nous avons vécu seuls pendant plus de 30 ans. Maintenant il est temps que tout ceci change. Autrefois, nous n’avions ni le droit de voter, ni avoir un conseil de village, car nous n’étions pas assez nombreux maintenant cela est redevenu possible. Nous voulons nettoyer le village, planter des arbres, faire une route. Ensuite, nous inviterons d’autres personnes de différentes nationalités à venir vivre ici. J’ai toujours rêvé de rendre à ce lieu sa beauté. Si nous réussissons maintenant, si nous montrons au monde que nous pouvons vivre ensemble, ce sera un bon exemple. « 

«Nous [Hassan et moi] sommes vieux», a déclaré la mère Hambou Ezgur . «J’ai une affection cardiaque. Je suis malade. Mais mes petits-enfants sont encore jeunes . Nous devons réhabiliter ce village pour eux à titre d’exemple. « 

 

 

 

Hambou et son mari Hassan sont les « Roméo et Juliette » chypriotes, les archétypes des personnages principaux du film Akamas  de Panicos Chrysanthou[3]

 

Avant 1975, Androlikou, un village chypriote turc situé juste au-dessus Polis, passait pour être l’un des plus riches de la région. Ses villageois avaient des terres, travaillaient dans les champs, élevaient chèvres et moutons. Certains d’entres-eux travaillaient également dans les mines près de Polis. Le village possédait une école avec trois enseignants, fréquentée par plus de 100 enfants.

 

« Androlikou était un des villages chypriotes turcs les plus prospères de la région», se souvient l’un des enseignants, Osman Karaboulout, âgé de 66 ans, qui vit maintenant dans le nord, à Myrtou. « C’était le plus grand et le plus riche, ses villageois  achetaient des terres aux Grecs, de sorte qu’ Androlikou s’est étendu. Ensemble – grecs et turcs – nous possédions environ 1600 hectares de terre. Tout fonctionnait très bien jusqu’en 1974 mais suite aux troubles nous sommes tous partis vers le nord en 1975. « 

 

« Avant 1974, il y avait 654 personnes à Androlikou – environ 200 familles », confirme Yiannis Talliotis, un gynécologue de Paphos ayant pratiqué des accouchements à Androlikou et qui de nos jours  loue une résidence secondaire sur place.  » Androlikou était très célèbre pour sa viande et son halloumi[4]. » Malheureusement, après ses que ses habitants furent partis  la situation empira. Androlikou fut pillé. Ensuite, les chèvres ont été introduites dans le village, enfin trois carrières privées ont été exploitées en bordure du village et son environnement pollué.

 

Les seules personnes qui demeurèrent sur place furent Hambou, Hassan et leurs trois petits enfants.

 

« C’était très dur», indique Hambou. «Nous étions complètement seuls. Il n’y avait plus personne avec qui parler et les relations avec les Chypriotes grecs des villages voisins devinrent différents. Certaines personnes furent sympathiques d’autres moins .

 

«Je suis tombée amoureuse d’un Turc, je l’ai épousé et me suis converti. Beaucoup de personnes n’aiment pas cela affirme-t-elle »

 

« Nous n’avions ni eau ni électricité. La vie était très difficile, nous travaillions de l’aube au crépuscule. Nous avons très mal vécu ici, mais nous n’avions pas envie de partir. Nous n’avons jamais pensé à aller ailleurs- c’était notre village. Où serions-nous allés ? Notre maison était ici. « 

 

 

La famille a survécu parce qu’ils avaient des vaches et des chèvres et ont continué à faire ce qu’ils savaient  faire le mieux à savoir la production et la vente de viande et de halloumi. Afin de ne pas se sentir si seuls, ils ont également invité  la cousine d’Hambou de Droushia,  Panayi Pournoxouzi et sa famille  afin de venir vivre avec eux au village. Panayi épousa alors la sœur de Hassan.

 

« Le village de régla le conflit de cette façon », explique Karaboulout. « Tu as pris notre sœur nous avons pris la tienne. » Mais elle désirait venir et les familles demeurèrent très proches, ensuite la paix s’installa et les querelles disparurent.

 

Panayi est venu habiter à Androlikou, mais pas seul. Il a également apporté ses chèvres avec lui. Comme village était désert et qu’il y avait beaucoup d’espace libre disponible, les animaux se sont multipliés rapidement. À l’heure actuelle, lui et ses deux fils possèdent environ 1.700 chèvres.

 

« Mes parents ont demandé Panayi de venir vivre dans le village parce qu’ils se sentaient seuls», dit le  nouveau moukhtar . « Ils voulaient quelqu’un d’autre ici. Mais il est venu et a commencé à mettre les chèvres dans les maisons. C’était comme de laisser se diffuser un parasite; il est vrai que mes parents avaient également des animaux et ils se sont aussi rendus coupables de la situation. Néanmoins, l’État est également responsable car  il n’a pas empêché les gens de le faire. Il n’a pas fait attention. « 

 

«Lorsque les habitants quittèrent le village, le gouvernement réaffecta toutes les maisons»[5], confirme Hambou. « Tout a été verrouillé. Puis mon cousin est venu et a commencé à garder des animaux à Androlikou mais le gouvernement ni accorda aucune attention Je ne sais pas pourquoi ils n’ont rien fait. Probablement parce qu’il s’agissait d’ un village turc et  que personne ne s’en souciait.  Ce n’était pas le leur. Ainsi, ces maisons qu’il ya 30 ans étaient en bon état sont maintenant en ruines. « 

 

Le Département du ministère de l’Intérieur, officiellement chargé de la propriété chypriote turque a une explication différente.

 

« Nous avons toléré les chèvres dans le village pendant de nombreuses années parce qu’il n’y avait plus d’habitants- de toute façon, les chèvres étaient aussi là avant 1974», explique Maria Lambrou, qui connait  très bien le  cas d’ Androlikou . « Plusieurs fois, nous avons songé à  prendre des mesures juridiques, mais nous savions que les habitants étaient pauvres et que l’élevage de chèvres était leur principale source de revenus, donc nous n’avons rien fait. »

 

Mais Ezgur insiste sur le fait que  l’affaire aurait pu être traitée différemment.

 

« Nous avons demandé au gouvernement durant 15 dernières années d’ éliminer les animaux du village, mais nous n’avons reçu aucune aide», dit-il. « Si le gouvernement avait aidé financièrement Panayi il aurait emporté ses chèvres  le lendemain même, il ne l’a pas fait car elles constituaient son gagne-pain. « 

 

Le village a  reçu des travaux de réhabilitation de la part du gouvernement à deux reprises après 1975. Mais à chaque fois qu’il a fut rebâtit il fut ruiné à nouveau.

 

« Immédiatement après que les gens eurent laissé le village celui ci a été pillé mais le gouvernement a fait des travaux pour les réfugiés[6]», a déclaré Michalis Chimarridis, qui occupe également une maison de vacances là-bas. «Mais les réfugiés ne voulaient pas y aller à cause de l’isolement et de l’abscence d’électricité. Ainsi, il a été progressivement pillé à nouveau. Les gens ont pris es fenêtres, des portes et des pierres. Ils ont tout pris. Peut-être qu’ils les ont vendus ou les ont utilisé dans leurs propres maisons. En outre, les chèvres mangeaient les maisons parce que ces vieilles maisons ont des graines dans leurs briques de boue, de sorte que les chèvres allaient à l’intérieur et les mangeaient. « 

 

 

 

Dans les années 90, le département a lancé une nouvelle initiative visant à la location des propriétés chypriotes turques abandonnées à des personnes prêtes à les réparer et à les conserver dans un état habitable. Le loyer de ces propriétés était très faible, entre £ 8 et £ 15, et les locataires devaient s’engager à les réhabiliter sous deux ans. A Androlikou, environ 25 maisons ont été louées, la plupart du temps comme maisons de vacances, aux artistes, architectes et autres professionnels de tous les coins de l’île. Dix ans plus tard, environ 15 sont réparées. Le reste n’a pas été touché.

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« Il est vrai qu’ils doivent réparer, mais jusqu’à présent nous avons été tolérants parce que nous connaissions situation inhabituelle du village», explique Lambrou.

 

Toutefois, Chimarridis peint un tableau différent.

 

«Les gens s’attendaient à quelque chose à Androlikou et à une amélioration de la situation», dit-il. « Mais rien ne s’est passé. La situation des chèvres n’a pas été résolue, ils n’ont donc rien fait non plus. Certains décidèrent même de partir. Je ne suis pas surpris. Quand j’ai repris possession de ma maison, elle était utilisée comme étable pour les chèvres. J’ai passé un mois à la nettoyer. J’ai planté des arbres autour à trois reprises. Et trois fois ils ont été mangés par les chèvres.

 

« Je ne m’y rends pas trop souvent parce que je ne peux pas garder mes enfants dans un endroit où il y a des chèvres mortes. Ils les ont mis dehors et les ont laissé jusqu’à ce que nous ayons le temps de les enterrer. C’est un danger pour la santé. Il n’y a pas d’inspections sanitaires. « 

 

Juste après avoir pris possession de  leurs maisons dans le village en 1996, Chimarridis et d’autres locataires ont créé l’Association Androlikou. Son objectif était double: d’abord, ses membres voulaient  d’une part restaurer le village tel qu’il était autrefois et d’autre part organiser des manifestations culturelles de façon à l’animer.

 

«La première année nous avons organisé un concert, puis nous avons un spectacle de Karaghiozis[7], »[8] dit Chimarridis. « Nous avons également organisé des ateliers de dessin et de la poterie et de la musique traditionnelle et des séminaires d’architecture. Nous avons essayé d’amener des personnes venant d’autres pays à participer à ces événements et en apprendre davantage au sujet de Chypre. Mais maintenant, nous en avons assez. Nous avons perdu l’espoir. « 

 

L’Association a également voulu rétablir le café, planter des arbres dans le cimetière, même ouvrir un musée du village. Certains de ces projets sont très similaires à ceux établis par le nouveau conseil municipal du village , mais Chimarridis n’est pas optimiste.

 

« Je ne suis pas sûr de savoir comment  tout cela va fonctionner. Je pense qu’il est possible que nous comprenions les choses différemment. Que faire si pour eux le nettoyage du village est d’utiliser un bulldozer alors que pour nous, il est impératif  de rénover de vieilles maisons, même celles ci ne sont pratiquement pas occupées ? Il y a là une grande différence.

 

 

 

« Tout le monde affirme vouloir des animaux, mais je ne pense pas que cela soit la vérité. Cela fait dix ans que nous en entendons parler. Nous nous sommes rapprochés du gouvernement tant de fois. Nous avons eu tant de réunions. Et pendant ce temps, les maisons sont de plus en plus délabrées. Le gouvernement veut beaucoup d’argent pour déplacer les chèvres. Le gouvernement  nous dit qu’il va nous aider, mais rien ne se passe. J’ai le sentiment qu’ils ont des plans différents pour cet endroit « 

 

Lambrou, cependant, est persuadé que ce n’est pas le cas. Elle répertorie toutes les améliorations que le gouvernement a réalisé dans le village au cours des six dernières années (nouvelle route menant de Polis à Androlikou, apportant de l’eau et l’électricité, des plans pour changer l’adduction), et insiste sur le fait que bientôt la situation sera encore meilleure.

 

« Pour commencer, Panayi, ses fils et tous les autres dans le village possédant des chèvres ont reçu des terres aux  limites du village, pour construire étables, » dit-elle.

 

« Ils ont maintenant tous soumis leurs plans pour les exploitations agricoles et une fois les permis de construire obtenus, ils recevront £ 15,000 chacun. Le gouvernement va également garantir tous les prêts contractés par les Chypriotes turcs car ils ne possèdent pas de propriétés. Chypriotes grecs vivent une situation différente parce qu’ils possèdent d’autres  propriétés ailleurs leur assurant une garantie de prêts sans notre aide.

 

« Si les chèvres ne sont pas écartées du village, nous prendrons des actions en justice. Quant aux locataires qui n’ont pas rien fait dans leurs maisons le responsable du district a commencé à  leur envoyer des courrier les exhortant à prendre des mesures. Sinon, nous ces maisons leurs seront reprises.

 

Dimas Pournoxouzi, trente trois ans, un des fils de Panayi, qui possède 600 chèvres, accepte de retirer ses chèvres du village, mais indique que l’aide gouvernementale de £ 15.000 est insuffisante..

 

« Je suis prêt à les emmener demain, mais pour construire  étable  moderne, selon les règlements de l’UE, j’ai besoin d’une somme comprise entre £ 100.000 et £ 150.000, et l’état me donne £ 15.000.

 

Ce n’est pa suffisant  et je ne sais pas où  obtenir le reste de l’argent Je ne sais pas quoi faire. C’est ma vie. Nous devrions partir, mais notre situation financière est difficile. Une fois mon permis de construire obtenu je vais devoir aller parler à nouveau. avec le gouvernement au sujet de l’argent « 

 

Le nouveau conseil du village court également après l’argent. Pendant des années, les carrières privées mises en place à Androlikou après 1975, ont versé au gouvernement £ 8 pour chaque tranche de 20 tonnes de pierres extraites. La plupart de cet argent aurait dû aller dans les coffres du village, mais comme il n’avait de pas de conseil municipal personne n’en a vu la couleur. Androlikou veut savoir où cet argent a été versé..

 

« Il a dû aller quelque part», dit Ezgur. « Peut-être pour les autres villages. Nous voulons savoir où  est cet argent car le village en a besoin.  »

 

« Le chef de district a pris l’argent d’ Androlikou et la utilisé comme bon lui semblait», confirme Chimarridis. « Si ces sommes avaient été conservées Androlikou disposerait d’un demi-million de livres de nos jours. »

 

« L’argent provenant des carrières était déposé auprès du chef de district», répond Lambrou. »Maintenant, qu’il y a un conseil municipal ce dernier ira sur le compte bancaire du village. »

 

En dépit de toutes ces questions en suspens, toutes les parties concernées semblent espérer que l’avenir du village sera meilleur que par le passé..

 

« Je ne sais pas ce qu’il adviendra, mais s’ils expulsent les animaux et nous aide à réhabiliter le le village», dit Chimarridis. « Je m’engage à acheter et à planter 100 arbres, le comité peut s’occuper des manifestations culturelles. J’espère que d’une façon ou d’une autre la situation dans le village s’améliorera. « 

 

« Avec la coopération entre le conseil local et le bureau de district maintenant en place, de nombreux travaux publics seront réalisé dans ce village», assure Lambrou. « Tout dépend de la mairie. Ils doivent décider ce qu’ils veulent et soumettre des plans et leur budget pour l’année prochaine. Le bureau du district l’examinera et les choses suivront. « 

 

Karaboulout est sceptique.

 

« Je suis retourné à Androlikou il ya deux ans, » dit-il. « Je ne voulais pas y aller. Je savais que tout était sens dessus dessous. Mais ma femme et la famille ont insisté, alors nous  nous y sommes rendus. La route est longue depuis Nicosie, Paphos, Polis puis Androlikou. Quand je suis arrivé là, je me sentais triste et très mal. Il est dommage que les maisons soit dans un tel état.

 

« Je suis allé à la maison du médecin [Talliotis]. Il habite l’ancienne maison d’un moukhtar. Nous nous sommes assis et avons parlé un peu. Il m’a dit: «un jour nous allons essayer de rendre ce village tel qu’il était voire même mieux peut-être vous reviendrons nous nous  asseoir ensemble comme aujourd’hui». Sympa, mais comment est ce possible ?

 

«Les gens ne veulent pas revenir à Androlikou parce qu’il n’ya rien là-bas.

 

Nous manquons de  place. Nous voulons le voir à nouveau comme autrefois, mais nous ne voulons pas revenir en arrière.

 

Peut-être que si un jour s’il  la paix s’installe à Chypre, si ils reconstruisent les maisons certains d’entre nous y retourneront  et verront si ils peuvent rester. Mais je n’y crois pas. « 

 

 

[1] péninsule à l’ouest de chypre NdT.

 

[2] chef de village élu au proche orient NdT

 

[3] http://www.akamas-film.com/en_thefilm.shtml

 

 

[4] Le halloumi est un fromage originaire de l’île de Chypre fabriqué à partir d’un mélange de lait de chèvre et de lait de brebis. Ndt

 

 

 

[6] [6] Ceci correspond à la politique de la république de chypre qui constitue une loi du retour pour les turcophones de chypre. Cette loi  veut que les maisons abandonnées par les familles turques puissent  être louées à des grecs. Si les chypriotes grecs en conservent l’usufruit , il n’en reste pas moins vrai que le titre de propriété revient de droit à la famille turque qui le plus souvent quitta sa région ancestrale pour le nord de l’île. Selon les termes de la loi chypriote, toute famille turcophone de l’île peut reprendre possession de ses biens et obtient immédiatement le passeport chypriote. NdT

 

[7] Karaghiósis (en grec : Καραγκιόζης) est le personnage central du théâtre d’ombres grec et turc auquel il a donné son nom ; celui-ci vient du turc Karagöz qui signifie l’œil noir. Il représente un Grec vivant dans l’Empire ottoman. Il vit dans une cabane, marche pieds-nus et habite en face du palais du vizir. Par extension, Karaghiósis fait référence à l’ensemble du théâtre d’ombre. source wikipedia

 

[8]  une vidéo de ce concert est en ligne sur le site kadgoddeu.org sur le lien suivant :